Reconquête des centres-villes et centres-bourgs

La perte d’attractivité des centralités se manifeste notamment par une augmentation de la vacance des logements et des locaux commerciaux, une dégradation du bâti et un rôle altéré au sein du territoire. Ces difficultés sont renforcées par des modèles d'aménagement qui permettent l’installation des commerces, services et zones résidentielles vers la périphérie.

Pourtant, à l’automne 2020, le 5e baromètre du centre-ville révèle que 64 % des Français se déclarent attachés à leur centre-ville. Il est dès lors primordial d’agir pour redonner à ces centralités toutes leurs fonctions. Cette ambition est au cœur des politiques publiques de l’État, qui s’engage auprès des élus locaux, qu'ils soient lauréats ou non d'un dispositif national (Actions Cœur de Ville, Petites Villes de Demain, ...).

Ce guide, élaboré par les services de l’État dans le Puy-de-Dôme, se veut un appui pour les collectivités qui s'engagent ou réfléchissent à lancer une démarche de reconquête de leur centre-ville ou centre-bourg. Dans ce cadre, il propose :
une analyse du phénomène de la perte d'attractivité (partie 1)
des exemples d’actions qui ont fait leur preuve sur plusieurs territoires (partie 2),
des méthodologies d’intervention (partie 3) et des outils à mobiliser pour des actions efficaces (partie 4).

Étude intensité urbaine dans le Puy-de-Dôme

La perte annuelle de surfaces agricoles en France métropolitaine est de l’ordre de 23 000 hectares par an entre 2006 et 2016. Dans le département du Puy-de-Dôme, ce sont chaque année entre 300 et 400 hectares qui sont artificialisés au détriment des surfaces agricoles de haute valeur ajoutée notamment dans la plaine de la Limagne.

Cet étalement urbain a des conséquences néfastes pour le monde agricole (diminution des surfaces exploitables), pour la biodiversité (affaiblissement des corridors écologiques), pour les paysages (banalisation, urbanisation linéaire), et pour les ménages (augmentation du budget alloué aux transports).

Pour répondre à la pression des défis énergétiques et climatiques, aux évolutions démographiques (vieillissement de la population, desserrement des ménages) et aux enjeux économiques, les objectifs de maîtrise de l’étalement urbain poussent à rechercher un modèle de ville plus dense et plus compacte et à optimiser l’utilisation des espaces urbains déjà bien équipés et desservis.

Cette étude vise à montrer, pour chaque commune du département, l’évolution de la consommation d’espaces depuis 1954, afin d’orienter le développement de l’urbanisation (logements, équipements, activités, commerces) vers les secteurs présentant une forte intensité urbaine.

La première phase de l’étude porte sur une commune de chacun des 14 EPCI du département du Puy-de-Dôme.

La deuxième phase étend l'étude à l'ensemble des communes puydomoises lauréates du programme Petites villes de demain relatif à la revitalisation des centres villes.