Les ressources en eau dans le Puy-de-Dôme

L'eau potable distribuée au robinet à la population dans le Puy-de-Dôme provient de 1220 ouvrages de prélèvement d'eau dans le milieu naturel. La dispersion des ressources est donc la première caractéristique de notre département en la matière.

C'est le deuxième département de France par le nombre de ces ouvrages. Près de 1100 captages sont exploités pour la production publique d’eau potable.

4 types de ressources sont mobilisées dans le Puy-de-Dôme pour la production d'eau potable :

1/ la nappe alluviale de l'Allier et, dans une moindre mesure, de la Dore dans sa partie à l'aval de Thiers


Les alluvions présentes dans le lit majeur de l'Allier et de la Dore sont composées de sable et de graviers recouverts d'une couche de limons. Ils recèlent une nappe phréatique alimentée à la fois par la pluie, les venues des bassins latéraux et, surtout, par les apports de la rivière elle-même.

Le débit de l'Allier est soutenu par le réservoir constitué par le barrage de Naussac en période estivale, ce qui sécurise la disponibilité de cette ressource.

L'eau prélevée dans cet aquifère est globalement de bonne qualité. Avant sa distribution, elle est soumise à une désinfection préventive, généralement par chloration. L‘usine de production d’eau potable de Clermont-Ferrand située à Cournon-d’Auvergne.

135 ouvrages produisent environ 30% de la consommation départementale et alimentent les communes du Val d'Allier et de Limagne. C'est notamment une ressource essentielle de l'agglomération clermontoise.

2/ Les aquifères volcaniques (Chaîne des Puy, Sancy, Cézallier)


Il s'agit d'aquifères très particuliers constitués d'un empilement de couches perméables constituées de cendres volcaniques et de couches fissurées de basalte. L'eau de pluie percole à travers ces formations jusqu'à atteindre le substratum granitique où elle est canalisée au sein des paléo-vallées qui existaient avant les éruptions volcaniques et ont été comblées par les coulées de laves et les dépôts de cendres. Elle jaillit sous forme de sources aux débits souvent très importants en front de coulée.

L'eau issue de ces aquifères est acide, peu minéralisée. Elle présente parfois des teneurs en arsenic supérieures à la norme de potabilité, ce qui oblige à la traiter avant de la distribuer.

339 ouvrages produisent environ 56 % de la consommation départementale et alimentent essentiellement les communes du Cézallier, du massif du Sancy, de la chaîne des Puys et des Combrailles, mais aussi des communes du Val d’Allier ou de l’agglomération clermontoise au pied de ces massifs.

3/ Les aquifères de Socle


Il s'agit d'aquifères de faible capacité constitués d'arènes granitiques ou de socles granitiques fissurés qui jouent le rôle de drain. Le débit des sources captées est faible (souvent inférieur à 100 m3/j) et variable dans le temps. Certaines de ces sources sont extrêmement sensibles à la sécheresse.

L'eau issue de ces aquifères est acide, peu minéralisée et présente parfois des teneurs en arsenic supérieures à la norme de potabilité, ce qui a conduit à abandonner certains captages et oblige à la traiter l’eau avant de la distribuer.

Des contaminations bactériologiques sont parfois constatées au niveau de captages vulnérables car peu profonds et naturellement mal protégés. La dispersion de la ressource en de multiples petits captages rend plus coûteux l'aménagement, la protection, le suivi et la surveillance de ces ressources par rapport à leur production.

617 ouvrages (72 % en nombre) produisent environ 12 % de la consommation départementale et alimentent essentiellement les communes du Livradois, du Forez et des communes des Combrailles ou de la frange ouest du département.

4/ Les ressources superficielles


Elles ne sont mobilisées que de façon très ponctuelle pour alimenter des collectivités qui ne disposent pas d'autres solutions. Il s'agit d'un lac ou étangs et de cinq prises d'eau sur des ruisseaux situés en tête de bassin.

Ces 5 ouvrages exploités par 4 collectivités produisent environ 2 % de la consommation départementale et alimentent partiellement ou en totalité ces 4 collectivités. En outre, des plans d’eau peuvent être utilisés en secours pour la production d’eau potable, lorsque cela est nécessaire.

Le Conseil Départemental a la mission actuellement de réviser le schéma départemental d’alimentation en eau potable et dispose d’un service missionné pour apporter une aide en ingénierie aux collectivités sur les questions liées à l’assainissement et à l’eau potable.

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