"de la sexualité à la violence sexuelle" : 400 professionnels réunis en colloque à Clermont-Ferrand

Mis à jour le 29/11/2017

Près de 400 professionnels réunis à Clermont-Ferrand pour la protection et la prise en charge des femmes et des enfants victimes de violences sexuelles

Dans le cadre du Tour de France de l'égalité 2017 et suite au 25 novembre 2017, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’encontre des femmes, près de 400 professionnels (acteurs sociaux, judiciaires, sanitaires, services de l’ordre, agents de l’éducation nationale, agents des collectivités, associations spécialisées, …) ont participé au colloque qui s'est tenu le 29 novembre, organisé par Gynécologie sans frontières (GSF) en lien avec le Pôle de victimologie femmes enceintes/enfants à l’hôpital Estaing et la délégation aux droits des femmes et à l’égalité du Puy de Dôme (DDCS63)

Les violences sexuelles font partie avec la torture et les situations de massacres, des violences les plus traumatisantes. Elles ont des conséquences graves et durables sur la vie des personnes qui en sont victimes, notamment en termes de psychotrauma et d’impact sur la santé physique et psychologique.

Ces violences sont constituées d’une variété d’actes, perpétrées en majorité par des hommes, qui n’épargnent aucun milieu, aucune génération, aucun territoire.

Chaque année, 86 000 femmes et 16 000 hommes sont victimes d’un viol ou tentative de viol. Ces violences concernent souvent les personnes les plus vulnérables : les femmes, les enfants, les réfugiées, les personnes handicapées, etc.

La famille et l’entourage proche constituent le premier espace dans lequel se produisent les agressions – les ¾ des femmes victimes de viols et de tentatives de viols ont été agressées par un membre de leur famille, un conjoint ou un ex-conjoint. Parmi elles, 40% les ont vécus dans l’enfance (avant 15 ans), 16% pendant l’adolescence et 44% après 18 ans enquête nationale VIRAGE.

Cette journée a pour objet de mieux appréhender la question des violences sexuelles dans sa globalité, Elle vise également à favoriser le dépistage et d’optimiser l’intervention des professionnels et des associations spécialisées pour savoir identifier, mettre à l’abri et soigner le plus rapidement possible les victimes de viol, leur permettre de trouver facilement du secours et de connaître leurs droits.


Nicolas Dufaud, directeur de cabinet du Préfet a ouvert ce colloque.