Modification du Décret du 13/07/2007 portant création de la réserve naturelle de Chastreix-Sancy

Mis à jour le 19/01/2022

Modification du Décret n°2007-1091 du 13 juillet 2007 portant création de la réserve naturelle de Chastreix-Sancy, pour autoriser l’alpinisme hivernal, sous conditions. Communes de Le Mont-Dore (siège de l’enquête), Chastreix, Chambon-sur-Lac, Besse-et-Saint-Anastaise, Picherande


CONCLUSIONS DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR


OBSERVATIONS

Ci-joint les observations de l'association Mountain Wilderness (association de protection de la montagne) en réponse à l'enquête publique concernant l'alpinisme hivernal dans la réserve de Chastreix Sancy.


Monsieur le Commissaire-enquêteur,

J'ai pris connaissance du projet de décret permettant à nouveau l'alpinisme hivernal sur le secteur nord de la Réserve Naturelle de Chastreix-Sancy et je soutiens cette modification de la réglementation.

Celle-ci permettra à nos pratiquants de retrouver le bénéfice de conditions acceptables pour exercer cette activité dans des secteurs présentant un intérêt certain sans devoir s'éloigner de notre région, ce qui n'est pas toujours possible, ou concentrer les sorties sur les quelques sites auvergnats où elle restait autorisée.

Nos pratiquants sont par nature déjà bien sensibilisés aux enjeux environnementaux et le retour de l'alpinisme dans la réserve avec les conditions qui seront édictées devrait y contribuer encore davantage.

Recevez, Monsieur le Commissaire-enquêteur, mes meilleures salutations.

Bertrand PIET
Formateur montagne en club FFME dans l'Allier.


Monsieur le commissaire enquêteur,

Je suis une amatrice auvergnate d’alpinisme privée de la possibilité de pratiquer sa passion dans la réserve Chastreix-Sancy depuis le décret de 2007 dont je n’ai jamais compris le sens.

La pratique de l’alpinisme en hiver est très respectueuse de l’environnement, domaine auquel je suis sensible, et par comparaison, bien plus que le ski ou la chasse, qui sont, eux, autorisés.

Je demande donc la révision rapide du décret de 2007 afin de pouvoir pratiquer dans le Sancy dès cet hiver.

Dominique Mauranne
Amatrice d’alpinisme auvergnate


Monsieur le commissaire enquêteur,

Je suis favorable à la modification du décret du 13 juillet 2007 pour permettre la pratique de l'alpinisme dans la réserve CHASTREIX SANCY.

Guilhem TESTE, adhérent au CLUB ALPIN COURNON d'AUVERGNE


Monsieur le Commissaire enquêteur

Nous vous prions de bien vouloir trouver ci-joint un courrier de Monsieur Raynaud, président de la FFCAM relative à l’enquête publique:

Vous en souhaitant bonne réception, nous vous adressons nos respectueuses salutations.

Fédération française des clubs alpins et de montagne
24, avenue de Laumière – 75019 Paris
www.ffcam.fr


Monsieur le Commissaire Enquêteur

Dans le cadre de l'enquête publique sur la pratique de l'Alpinisme dans la réserve de Chastreix-Sancy, j'émets un avis favorable à l'intégration de cette pratique au sein des activités autorisées.
La pratique de l'alpinisme hivernal est en effet une pratique qui impacte assez peu la faune et la flore. Elle fait partie des activités qui concourent à maintenir des emplois en montagne (guide, commerces...)
Je ne peux donc que me satisfaire de cette évolution très attendue dans le milieu montagnard.

Cordialement

Eric VACANT
Président du Club Alpin de Cournon d'Auvergne


{Monsieur le commissaire enquêteur,

J’émets un avis favorable à la Modification du Décret du 13/07/2007 portant création de la réserve naturelle de Chastreix-Sancy.

J’ai eu dans les années 1990 la double chance de rencontrer au Club Alpin des personnes qui ont bien voulu m’enseigner les rudiments de l’alpinisme et aussi d’avoir dans le Sancy un terrain d’exercice fabuleux en hiver. On y trouve toutes sortes de couloirs et de goulottes, principalement dans le Val d’Enfer et dans les Aiguilles du Diable (côté Fontaine Salée) qui permettent, à moins d’une heure de Clermont Ferrand de pratiquer l’alpinisme en hiver.

Certains hivers, il m’est arrivé de passer plus de 20 jours les week-ends dans les couloirs du Sancy.

Cela m’a permis, années après années, de progresser et d’aller ensuite l’été dans les Alpes avec un bagage technique et une expérience du milieu toujours plus grande.

J’ai ainsi eu le privilège de pouvoir gravir en autonomie la plupart des grands sommets alpins et quelques grands sommets en Amérique du Sud et Asie.

J’ai également renvoyé l’ascenseur en devenant initiateur alpinisme au Club Alpin pour initier les débutants et les accompagner dans leur progression personnelle.

Mais voilà, depuis 2007, cette histoire est devenue une fiction irréalisable pour les jeunes auvergnats qui veulent faire de l’alpinisme en autonomie. L’interdiction de l’alpinisme dans le Sancy a privé une génération entière de cette possibilité unique de pouvoir pratiquer leur passion à 2 pas de chez eux. Pour eux, développer leur compétence dans cette passion suppose des aller-retours fréquents et coûteux dans les alpes. Pour les débutants, la saison est limitée à l’été.

Et quel a été le bénéfice de ce gâchis ? Qui pourra croire que la pratique de l’alpinisme nuit à l’environnement l’hiver alors que la neige et la glace recouvrent la végétation et les rochers et alors que les animaux se sont repliés plus bas dans les pentes ? Qui pourra croire que la pratique de l’alpinisme est plus néfaste à l’environnement que celle du ski ou de la chasse, qui eux, sont autorisés ?

Il est aujourd’hui grand temps de mettre un terme à cette absurdité.

Denis PACCARD

Initiateur alpinisme au Club Alpin Cournon d’Auvergne


Monsieur le commissaire enquêteur,

J’émets un avis favorable sur la modification du décret qui vise à autoriser la pratique de l’alpinisme hivernal sur les versants nord du Puy de Sancy.

En effet, l’autorisation de l’alpinisme s’appuie sur une étude sérieuse des écosystèmes présents. L’alpinisme implique des dérangements minimes des grands ongulés en hivernage (chamois, mouflons). Les marmottes ne sont pas plus impactées puisqu’elles hibernent, abritées dans leurs terriers. Les plus petits êtres vivants et le substrat sont protégés des crampons des alpinistes par la couche de neige nécessaires à la pratique du sport. Le versant sud du massif a été exclu de la zone autorisée à cause de son caractère patrimonial élevé pour la végétation, les insectes et les oiseaux.

Par ailleurs, la pratique responsable des sports de montagne contribue à la protection du milieu. En effet, les paysage hivernaux forcent notre admiration et, comme le disait le commandant Cousteau, « on aime ce qui nous a émerveillés et on protège ce que l'on aime ».

Veuillez recevoir, Monsieur le commissaire enquêteur, mes meilleures salutations,

Luc Palgen
Responsable Protection de la Montagne
Club alpin français Clermont-Auvergne


Monsieur le commissaireenquêteur

Le Club Alpin Clermont-Auvergne se réjouit de la modification du décret de 2007 mise à l’enquête. Elle constitue à nos yeux une avancée très appréciable et un compromis équilibré, au regard de presque quinze années d’interdiction complète de l’alpinisme dans le périmètre de la Réserve naturelle nationale de Chastreix-Sancy (RNNCS).

Le Club Alpin Clermont-Auvergne, appuyé par la Fédération des Clubs Alpins et de Montagne (FFCAM) et son Comité régional AURA, a toujours œuvré pour la protection du milieu naturel de la montagne, et soutenu en particulier la création de la Réserve naturelle nationale de Chastreix-Sancy. Il participe par exemple chaque année à une journée de rénovation des sentiers avec la RNNCS. Il a participé en juin dernier aux réunions publiques organisées par le Parc naturel régional des Volcans d’Auvergne (PNRVA), gestionnaire de la Réserve, pour préparer le prochain Plan de Gestion à dix ans de la Réserve (2022-2031). Il a également participé à un nouvel évènement dans le Massif du Sancy « une montagne en partage » les 4 et 5 décembre dernier, organisé conjointement par la RNNCS, le PNRVA, le PGM du Mont Dore et différents acteurs du Massif.

L’interdiction complète de l’alpinisme posée par le décret de création a donc été perçu comme infondée et édictée au terme d’une procédure injustifié face au manque de concertation; elle constituait une première en France. Depuis, nous avons œuvré sans cesse avec la FFCAM, la FFME et les professionnels de la Montagne en vue de la révision de cette décision.

Aujourd’hui, après l’intervention de la décision juridictionnelle du conseil d’Etat de mai 2021, s’est ouverte une nouvelle phase permettant enfin de définir des conditions de pratique compatibles avec la préservation du milieu.

Le projet de modification du décret pour autoriser l’alpinisme hivernal sur les versants nord du Sancy (Val d’Enfer et Val de Courre) est conforme au jugement rendu par le conseil d’Etat et n’appelle pas d’observations de notre part. Bien que l’interdiction de l’escalade sur rocher déneigé dans les secteurs pratiqués de la Réserve -comme les verrous du bas, du milieu et du hautne soient pas encore comprise par tous les pratiquants, nous l’acceptons compte-tenu des caractéristiques rares du milieu naturel en terrain volcanique, et l’argumenterons de cette façon. Cependant, nous demandons de conserver la pratique de l’escalade sur les autres secteurs du massif.

Le projet d’arrêté préfectoral qui est joint au dossier a fait l’objet d’une large consultation à laquelle notre club a participé au travers de la Coordination Alpinisme Chastreix Sancy qui s’est mise en place. Nous remercions les responsables, notamment la DREAL direction régionale de l'environnement de l'aménagement et du logement, d’avoir associé les structures de la montagne, associations de pratiquants et de professionnels, dans cette phase constructive.

Le projet d’arrêté préfectoral soulève des questions délicates en raison des conditions naturellement très changeantes au jour le jour dans le massif du Sancy. Nous soutenons la référence à des « conditions hivernales » pour « l’utilisation de piolets et de crampons sur neige et/ou glace ».dans l’article 1, conforme aux réalités du Massif du Sancy, plutôt qu’à une période du calendrier prédéfinie.

Le projet d’arrêté préfectoral définit ensuite, à l’article 2, la zone géographique précise d’autorisation de l’alpinisme hivernal. Bien que le secteur des Aiguilles du Diable, présente un terrain intéressant pour la pratique de l’Alpinisme, nous acceptons la nécessité de préserver ce secteur naturellement protégé et protecteur pour la faune et la flore.

Cela paraît évident, mais il peut être utile de rappeler que l’alpinisme en « conditions hivernales » est autorisé en dehors de la RNNCS.

La règle posée à l’article 3 d’éviter de porter atteinte aux sols, aux roches et à la végétation, en s’assurant des conditions d’enneigement suffisantes allie des exigences de protection du milieu naturel et de sécurité. Elle peut donc être expliquée aux pratiquants et comprise.

Notre club s’efforcera de fournir à ses pratiquants les informations nécessaires tant sur la réglementation applicable que sur les conditions d’enneigement, et de contribuer ainsi à la bonne application du texte.

Le projet d’arrêté prévoit à juste titre, à l’article 4, des clauses de suivi ainsi qu’une concertation périodique avec les associations de pratiquants et de professionnels, pour évaluer un impact éventuel de l’activité et adapter si besoin les modalités de pratique. La conservation du milieu naturel reste l’objectif premier, avec une pratique raisonnée défendue par notre fédération.

Le Club Alpin Clermont Auvergne, appuyé par la FFCAM et le Comité Régional AURA, est disposée à y prendre part. Il est volontaire pour échanger et rencontrer régulièrement la RNNCS et le PNRVA, et participer aux instances de pilotage, et aux groupes de travail comme celui des « Crêtes du Sancy ».

Nous approuvons également les dispositions applicables aux manifestations sportives (Article 5).

Après cette démarche constructive et une large consultation, nous espérons une autorisation rapide de la pratique de l’alpinisme dans les secteurs définis de la RNNCS dans des conditions hivernales.

Veuillez agréer, monsieur le commissaire-enquêteur, l’expression de ma considération distinguée

Cédric Huteau
Président du Club Alpin Clermont Auvergne

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Monsieur le Commissaire-Enquêteur,
Le Club Alpin Français de Limoges a une longue tradition de pratique d'alpinisme hivernal dans le massif du Sancy, s'agissant du massif le plus accessible, se prêtant à des activités à la journée ou pour un week-end. La configuration du massif se prête tout particulièrement à l'organisation de sorties dédiées à l'initiation à l'alpinisme hivernal, les marches d'approches étant réduites et des possibilités de courses avec peu d'engagement.
Nous sommes particulièrement sensibles et vigilants à protéger et à respecter les milieux naturels dans lequel se déroule notre pratique ainsi que participer à l'économie locale (bar, restaurants, hébergements, locations de matériels).
Nous avons pris acte des décisions d'interdiction de l'alpinisme hivernale dans la réserve de Chastreix-Sancy et nous l'avons respecté à la lettre depuis son entrée en vigueur. Nous avons du déporter nos sorties club dans d'autres massifs plus lointains et parfois moins appropriés à nos objectifs et thématiques.
Nous nous tenons à votre disposition pour discuter sur la pratique de cette discipline dans les milieux naturels sensibles.

Bien cordialement,
Johann Chaput / Sébastien Perez initiateurs au CAF Limoges (87)

Monsieur le Commissaire-Enquêteur,

Le CAF Angoumois est évidemment favorable à la ré autorisation de l’alpinisme hivernal dans la réserve naturelle de Chastreix Sancy.

Le Sancy, et notamment le Val d’Enfer est le secteur le plus proche d’Angoulême où plusieurs générations d’alpinistes Charentais depuis 50 ans y ont appris à cramponner et les gestes indispensables de l’alpinisme pour devenir autonome en Montagne.

Chaque année, avant l’interdiction de la pratique dans la réserve, nous organisions plusieurs sorties de tous niveaux allant du débutant jusqu’au pratiquant très expérimenté, du couloir de neige à la cascade de glace.

Le val d’enfer est un magnifique terrain d’aventure, non aseptisé, pour la pratique de l’alpinisme.

Nous sommes des amoureux de la nature avec une pratique responsable en tant qu’alpinistes et nous sommes particulièrement attachés à ce secteur.

Une sortie en alpinisme au Sancy ne s’improvise pas, surtout pour les clubs de plaines comme nous.

Il faut surveiller les conditions météos et de neige des semaines précédents notre venue afin de connaitre l’évolution du manteau neigeux. Nous prenons systématiquement les renseignements via le PGM du Mont Dore qui nous informe très précisément.

Pour les sorties de jeunes mineurs de notre CAF que nous co-encadrons, nous faisons appels aux guides de hautes montagnes du secteur. Nous mangeons et dormons au refuge FFCAM du Sancy où dans les nombreux gites aux environs. Nous faisons de nombreux achats de fromages avant de repartir le coffre du minibus plein de St nectaire et les têtes pleines de souvenirs émerveillés, prêt à revenir à la prochaine occasion.

Le respect de l’environnement est au cœur de la politique de tous les clubs alpins et ré affirmé par la FFCAM en 2010 via la chartre Montagne à destination de tous les adhérents de la fédération pour promouvoir une pratique sportive respectueuse de l’environnement.

C’est une valeur forte qui contribua également à l’entrée de l’alpinisme au patrimoine immatériel de l’humanité en 2019.

Nous espérons que les générations futures de jeunes alpinistes pourront également parcourir librement ces beaux couloirs de neige du Val d’Enfer et ses voisins de Chaudefour.

Matthieu LE GALLO / Gautier HIS

Initiateurs alpinistes au CAF Angoumois (16)


Monsieur le commissaire et enquêteur


Je suis instructeur d’alpinisme de la FFME, membre du club Amitié et Nature de Montluçon de plus de 210 adhérents.

Avant 2007 nous organisions des sorties et des séjours d'alpinisme et de ski de randonnée ainsi que l’escalade de cascades de glace au Mont Dore ; nous organisions aussi la formation des initiateurs de notre Club.

Depuis 1975 ayant pratiqué l’alpinisme pendant de longues années dans le Val d’Enfer et le Val de Courre je confirme que l'interdiction de notre pratique dans la Zone concernée par le décret de 2007 était pour nous incompréhensible et n'avait aucun sens. Premièrement nos activités se font sur un terrain gelé, carapace de neige et de glace, cette couche protectrice a pour effet de protéger le sol d'éventuelles dégradations liées à notre pratique, nos adhérents sont sensibilisés à la protection du milieu naturel et à sa sécurité.

Je suis favorable à la réécriture du décret permettant la pratique de l'alpinisme hivernal au sein des versants nord de la réserve de Chastreix-Sancy tout en respectant ce magnifique terrain de jeu qui a connu mes premiers pas de montagnard.

Je vous prie d'agréer Monsieur le commissaire enquêteur mes salutations respectueuses.


Georges REGERAT

Instructeur d’alpinisme FFME
Initiateur cascade de glace FFME
Initiateur Terrain d’aventure FFME


Monsieur le Commissaire Enquêteur

En 50 ans de pratique de la montagne, (dans une approche alpiniste sous toutes ses formes, dans tous les massifs de France) il m'a été permis d'observer les évolutions dans les pratiques en lien avec la montagne, avec des hauts, parfois des trop hauts et d'observer aussi l'évolution dans la manière de les encadrer, et de plus en plus, de les limiter. Les trop-hauts appellent nécessairement et heureusement un encadrement voir des limitations. Sommes nous dans cette situation en ce qui concerne l'alpinisme hivernal dans le Sancy ; plus qu'ailleurs ; permettez moi d'en douter.

Chacun s'accorde sur le fait que les pratiques sur la neige ou la glace n'impactent pas le milieu situé en dessous. Penser qu'un alpinisme se risquerait sans cette couverture protectrice révèle de la pure spéculation intellectuelle et au minimum d'une méconnaissance totale de nos pratiques. Qui risquerait d’abîmer ses piolets et crampons en tapant dans la terre. Qui s'aventurerait, et risquerait sa vie, sans possibilité de poser des protections bien ancrées dans la glace. La non exploration des biotopes situés dans ces couloirs (alors qu’ailleurs l’Auvergne est quadrillée presque mètre par mètre) situe bien leur côté inaccessible sans glace ou neige.

Vouloir limiter ces pratiques pourrait être pertinent au regard du nombre de pratiquants. Hélas (pour moi) l'alpinisme à connu ses heures de gloire par le passé mais n'est plus la discipline phare du moment. Inutile de craindre des hordes sauvages partant à l'assaut de nos montagnes. Répartis sur l'ensemble du massif, leur impact sera encore plus dilué. Alors pourquoi stigmatiser une discipline. Est-elle plus préjudiciable que d'autres qui ont bien plus le vent en poupe comme le trail, la randonnées, le VTT. Tout le monde peut observer les traces de passages sur les sentiers des crêtes. Par contre aucune trace n'est visible dans les couloirs. Une fois la neige fondue, plus de trace.

Interdire l'alpinisme selon le principe de précaution vis à vis d'hypothétique de pratiques déviantes reviendrait à interdire les voitures car chacun pourrait se croire au Trophée Andros, à interdire le ski car il y aura des skieurs l'été dans les pâturages, à interdire la randonné car les randonneur vont spécifiquement chercher les fleurs rares pour les couper. Ce n'est évidement pas le cas. Ce ne sera pas le cas non plus pour l'alpinisme, pour les raisons de sécurité exposées ci dessus. Inutile de stigmatiser une discipline.

Ce ne sera pas le cas non plus, de part le respect viscéral des alpinistes pour leur environnement. Parcourez les grandes voie et cherchez les manques de respect. Vous aurez bien du mal à en trouver. Et, sans vouloir opposer les pratiques, beaucoup plus de mal que dans les autres pratiques. Nous ne sommes pas sur la voie normale du Mont blanc (ou du Sancy), ni dans le Yosémite. Inutile de se faire peur, soyons raisonnables et comparons ce qui est comparable. En 1970, quand peu de monde se souciait de ce qui deviendra l'écologie, Samivel réalisez une affiche diffusée à grande échelle (dans notre milieu) : « les dix commandements de la Montagne ». 2 traitaient expressément du respects de la nature, des animaux et des personnes qui vivent la haut. Faire passer les alpinismes, et ce plus plus que les autres, pour des ennemis de la montagne à fortement touché notre communauté, pionnière et active défenderesse de la nature.

L'alpinisme à fait rêver des génération et bien des touristes. Là, oui, elle a un impact fort.
Alors, pour ne pas stigmatiser une pratique aux faibles conséquences, je souhaite ardemment la modification du décret qui permettra la pratique de l'alpinisme hivernal dans tout le massif du Sancy. Et pour conclure, méditons sur le 10em commandement, une fois arrivé au sommet : « Admirer, retenir la leçon des Montagnes. »

Michel Fabre
Alpiniste toujours en activité.


Monsieur le commissaire enquêteur, je suis pour l autorisation de l alpinisme hivernal dans la réserve de Chastreix sancy.

Dominique AULAGNE


je suis pour l'alpinisme dans la réserve Chastreix Sancy.
oui à la modification du décret du 13 juillet 2007.
oui à l'avis favorable du 5 mai 2021
Roger CHAUCHEPRAT


Monsieur le Commissaire Enquêteur

Je connais très bien le site pour y avoir pratiqué assidument l'alpinisme hivernal, la cascade de glace, le ski, le ski de randonnée depuis 1995.

Je confirme que l'interdiction de pratique, dans la zone concernée par le décret, était absurde et n'avait aucun sens.

Premièrement nos activités se font sur un terrain gelé, carapaçonné de neige et de glace.
Cette couche protectrice a pour effet de protéger le support d'éventuelles dégradations liées à la pratique.
=> l'alpinisme n'a que très très peu d'impact sur la flore et le support.

Les animaux, pour ceux qui n'hibernent pas, à ces périodes sont pour la plus-part redescendus d'un étage et
se trouvent cachés dans les forêts (qui ne sont pas des lieux de pratique)
=> pas d'impact sur la faune

Les terrains concernés, sont raides et escarpés et demandent, à la fois du matériel adapté (piolets, crampons, cordes d'assurage, vêtements adapatés, matériel d'assurage)
et les savoirs-faire nécessaires pour leur bonne utilisation, pour y évoluer.
L'ensemble rend la chose complexe et hasardeuse, ajoutons des conditions météo qui changent vite
et qui modifient rapidement les conditions de grimpe.

Cet ensemble, complexe à aborder pour un profane, fait que la pratique ne concerne qu'une poignée de passionnés, il nous arrivait fréquemment en semaine de ne croiser personne là haut (avant le décret),
même avec le report des pratiques dans la vallée de Chaudefour voisine, la vallée de Chaudefour reste quasi déserte.

nous ne croisons souvent les week-end que 4 ou 5 personnes par jour, visages connus et familiers
qui attestent que le nombre de pratiquants est limité et la pratique "alpinisme" est confidentielle.

la pratique ski de randonnée, raquettes attire plus de monde, sans que l'on puisse encore parler de surfréquentation, ni de détérioration lié à la fréquentation.
Ce flux se canalise sur les itinéraires de fond de vallon (essentiellement le fond du Val de Courre, du Val d'enfer), entierrement couvert de neige, car lieu de dépôt et d'accumulation de neige.
Ces itinéraires sont partagés avec les skieurs alpins, qui descendent gravitairement, et remontent en téléphérique/téléskis, tout proche.

Si il fallait interdire l'une des 2 pratiques (le ski alpin mécanisé, ou bien le ski de randonnée), qui cohabitent sur les mêmes pentes,
au nom de l'écologie, il est quand même intéressant
de se dire que ce n'est pas sur le ski de randonnée et la raquette qu'il faudrait agir en premier lieu.

Rappelons, qu'avant tout, un alpiniste est un amoureux de la montagne, et qu'il fait tout pour la protéger, la conserver belle et "intacte"
ramasser nos propres déchets faisant bien entendu parti de nos réflexes,
comme ramasser "le petit truc qui traine", échappé de la poche du voisin ou des précédents.

Une pratique de l'alpinisme "responsable" et "équilibrée" est donc parfaitement possible, elle existait avant la mise en place du décret
sans porter atteinte ni à la faune, ni à la flore, ni de problème de surfréquentation

3 preuves "historiques" en attestent :
la réserve naturelle de la vallée de Chaudefour voisine, qui autorise la pratique et ne note pas de dégradations sur la faune et flore, ni de problème de surfréquentation lié à l'alpinisme hivernal
l'état des "supports de pratique" (le terrain) de l'alpinisme hivernal dans les couloirs du Sancy, qui ne montre pas d'atteinte écologique majeure, ni de dérive de surfréquentation depuis 150 ans de pratique.
et de manière plus éloignée, le Mont-Blanc, les Ecrins, la Vanoise, le Mercantour, sont des sites majeurs, d'ampleurs, connus et fréquentés, protégés, qui autorisent la pratique de l'escalade et de l'alpinisme hivernal depuis plus de 150 ans sans que cela n'ait jamais posé de problème écologique

Je suis donc pleinement en accord avec la modification du décret,
et en accord avec l'autorisation de la pratique "alpinisme" dans la réserve Chastreix-Sancy.

Ivan BERGZOLL
Alpiniste habitué des lieux


Bonjour.

Je voudrais m exprimer sur ce sujet très important. Je ne suis jamais allé en hiver dans ce secteur et habite très loin dans les Alpes Maritimes.
Pourtant je suis très inquiet par ce type d interdiction qui menace de plus en plus la liberté de pratique de l alpinisme partout en France. Il est absolument indispensable que la réserve naturelle soit libre d accès pour les activités de pleine nature et l alpinisme en est une par excellence.
Cette interdiction, si elle était maintenue, pourrait créer un précédent susceptible de concerner de nombreuses zones naturelles sensibles. Et forcément ces zones naturelles, dernier bastion de la biodiversité, sont la plus part du temps défendue par des reliefs escarpés propices au dépassement de soi, à l immersion dans la nature originelle.
L alpinisme, la randonnée, la course à pied, l escalade sont des pratiques peu impactantes et permettant au public d aller à la rencontre de la nature. Les gestionnaires d espace naturel savent mieux que quiconque combien cette connaissance du milieu est indispensable pour que l homme respecte la nature.
Je conçois que l'on contrôle les activités motorisées thermique ou électrique, les remontées mécaniques, le survol aérien, la chasse, tout ce qui par les moteurs ou les armes rendent l homme surpuissant par rapport à la nature. Mais je ne comprends pas la réglementation des activités basiques à la force du mollet.

Espérant avoir apporté ma pierre au grand cairn de cette enquête publique, je vous prie d agréer Monsieur le commissaire enquêteur mes salutations distinguées.

Thibaut Tournier



Monsieur le Commissaire Enquêteur

Je connais très bien l'environnement montagnard pour avoir étudié les oiseaux du massif du Sancy depuis de longues années. Les pratiques HIVERNALES d'alpinisme sur glace, de ski de randonnées, n'ont AUCUN impact sur l'avifaune, qui par ailleurs est relativement rare à cette période et à cette altitude.

De plus, la pratique des sports mentionnés plus haut concerne en grande majorité des amoureux de la nature (j'exclue ici le ski de piste, beaucoup plus destructeur par le tracé de pistes), qui respectent l'environnement dans lequel ils pratiquent leur sport favori.

Je suis donc en accord avec cette modification du décret.

François Guélin
Ornithologue
membre de la LPO


Monsieur le Commissaire Enquêteur,

L’alpinisme hivernal dans le massif du Sancy, notamment sur les versants nord classés en réserve naturelle sur la commune du Mont Dore, est pratiqué depuis le XIX ième siècle et présente donc un caractère historique.

Le poids économique de cette pratique reste limité mais engendre un certain dynamisme local.

En 2019 l’inscription de l’alpinisme au patrimoine culturel immatériel de l’ UNESCO a permis de souligner que cette activité ne se réduit pas à un exercice physique, mais que c’est également une pratique respectueuse de l’environnement et des milieux naturels traversés, et quelle est porteuse de principes éthiques.

L’étude commanditée par la communauté de communes du massif du Sancy conclue que l’impact de la pratique de l’alpinisme hivernal sur le patrimoine naturel de la RNN de Chastreix-Sancy est très faible et donc que l’activité est compatible avec la préservation de ce patrimoine naturel.

Les avis recueillis auprès de PNRVA, du conservatoire botanique du massif central, de l’office national de la chasse et de la faune sauvage confirment que les impacts de l’alpinisme hivernal sont nuls à faibles.

Pour les motifs exposés, j’émets un avis favorable pour autoriser la pratique de l’alpinisme hivernal sur les versants nord du Puy de Sancy situés dans le périmètre de la réserve naturelle nationale de Chastreix-Sancy.

Veuillez agréer, monsieur le commissaire-enquêteur, mes respectueuses salutations,

Alain Chauvelier
Référent chalet du Sancy
Club Alpin Clermont-Auvergne
14 rue Jean Monnet
63540 Romagnat



la contribution de FNE63:

Pierre RIGAUD, représentant FNE63 au Comité Consultatif de la réserve


Monsieur le Commissaire-Enquêteur,,
Je suis heureux de cette décision d'autoriser à nouveau la pratique de l'alpinisme dans la réserve Chastreix-Sancy, composante incontournable du territoire Sancy et activité inscrite au Patrimoine immatériel de l'UNESCO.

Philippe TOURNEBISE



Monsieur le Commissaire-Enquêteur,

Je m'exprime au nom du Bureau des Guides d'Auvergne, qui regroupe une dizaine de professionnels de la montagne et qui est le représentant régional du syndicat national des guides (SNGM; guides de haute montagne). Nous nous félicitons de la modification du décret de 2007 de création de la Réserve naturelle nationale de Chastreix-Sancy (RNNCS). Elle constitue une avancée très appréciable et un compromis équilibré, au regard de presque quinze années d’interdiction complète de l’alpinisme dans le périmètre de la Réserve.

L'alpinisme est une activité ancienne, et dans le Sancy une histoire plus que centenaire et une culture riche y est attachée. Des débuts du club alpin en 1874 à aujourd'hui, nombreux sont ceux qui ont arpenté le Val d'Enfer, Val de Courre etc...ne laissant en hiver que leurs éphémères traces dans la neige et la glace.

L'alpinisme est une activité "d'essence " ( si je peux oser ce calembour) écologique: elle ne demande aucun aménagement et demande une connaissance approfondie de la nature; ce qui entraine forcément le respect de celle ci.

L'alpinisme n'est pas une activité de masse et ne le sera jamais car elle demande un fort investissement moral, physique. Et il faut du temps, de la patience pour devenir un pratiquant autonome.

L'alpinisme a un poids économique et symbolique pour le massif du Sancy et l'Auvergne plus généralement; cela peut être le porte drapeau du tourisme doux, diffus qui à moyen terme sera l'avenir de nos montagnes qui chaque année ont de plus en plus de mal à pourvoir en neige les pistes dédiées au ski "industriel".

Le bureau des guides d'Auvergne est favorable à cette modification de décret, et répète son attachement à la liberté de pratique pour les activités de l'alpinisme hivernal.

Pour l'ensemble du Bureau des guides d'Auvergne, et ses Guides de haute montagne Moniteurs d'escalade Accompagnateurs en montagne.

David Vigouroux


Bonjour
Je suis initiateur au CAF Clermont-fd

Dans le val de Courre il y a déjà une activité importante en raquettes, et cette activité devient dangereuse à partir du moment où la dernière partie montante avant de déboucher au col est verglacée! Dans certaines conditions il est donc même impératif de mettre des crampons, la modification du décret irait dans le bon sens.
Quand au val d'enfer, il n'est praticable en alpinisme que lorsqu'il y a suffisamment de neige transformée, donc pas de risques de détérioration.
Je suis donc pour la modification du décret.
Mr Marty Jean-Marie


Monsieur le Commissaire-Enquêteur,

Je me réjouis de la modification du décret de 2007 de création de la Réserve naturelle nationale de Chastreix-Sancy (RNNCS). Elle constitue une avancée très appréciable et un compromis équilibré, au regard de presque quinze années d’interdiction complète de l’alpinisme dans le périmètre de la Réserve.

Le Club Alpin Clermont-Auvergne, dont j’assure la Vice-Présidence, appuyé par la Fédération des Clubs Alpins et de Montagne (FFCAM) et son Comité régional AURA, a toujours œuvré pour la protection du milieu naturel de la montagne, et soutenu en particulier la création de la Réserve naturelle nationale de Chastreix-Sancy.
J’ai ainsi pu participer à la rénovation des sentiers avec le Club et la RNNCS. Je participe également les 4 et 5 décembre prochains au nouvel évènement dans le Massif du Sancy « une montagne en partage », organisé conjointement par la RNNCS, le PNRVA, le PGM du Mont Dore et différents acteurs du Massif.

Comme beaucoup de pratiquants et de responsables de club montagne, j’ai très mal ressentie l’interdiction complète de l’alpinisme posée par le décret de création de la Réserve, injuste, arbitraire et non justifiée. Je me suis donc mobilisé et j’ai rejoint, en tant que représentant du Club Alpin Clermont Auvergne, la Coordination Alpinisme Chastreix-Sancy créée en 2019 (FFCAM, FFME AURA, FFCAM Aura, Bureau des Guides d'Auvergne, Club Alpin Clermont-Auvergne, Collectif Grimpe Outdoor).

Après la décision Conseil d’Etat de mai 2021, une nouvelle phase s’est ouverte permettant enfin de définir des conditions de pratique compatibles avec la préservation du milieu.
Je remercie les responsables, notamment la DREAL direction régionale de l'environnement de l'aménagement et du logement et Monsieur Patrick CHEGRANI, d’avoir associé les structures de la montagne, associations de pratiquants et de professionnels, dans cette phase constructive. Nous avons ainsi pu nous exprimer, dans un objectif de pratique raisonnée de l’alpinisme, soucieuse de la préservation de notre patrimoine naturel, et avons été entendus. Je remercie également les chargés de mission pour leur venue sur le terrain et les interviews qu’ils ont organisées ; je remercie aussi le Conservateur de la Réserve, Thierry LEROY, pour son accueil et nos échanges

Ayant pratiqué l’alpinisme pendant de longues années dans le Val d’Enfer et le Val de Courre, je suis très satisfait de pouvoir y revenir, car l’exposition est très bonne pour l’alpinisme et les couloirs sont techniques. Je regrette bien sûr les Aiguilles du Diable, secteur également très intéressant, mais je comprends la volonté de laisser un espace vierge pour la faune et la flore.
Je pense utile de rappeler que l’alpinisme en « conditions hivernales » est autorisé en dehors de la RNNCS, et le restera.
Je pratique aussi l’escalade, mais je comprends là encore la décision du Conseil d’Etat, et je continuerai à pratiquer sur les secteurs voisins en dehors de la Réserve. Je souhaite que ces secteurs soient conservés car ils constituent des secteurs montagne, que nous ne retrouvons pas sans faire des centaines de kilomètres.

Les conditions météorologiques et d’enneigement sont très changeantes dans le Massif du Sancy. J’adhère aux notions de « conditions hivernales » plutôt qu’une période calendaire, « l’utilisation de piolets et de crampons sur neige et/ou glace » dans « des conditions d’enneigement suffisantes », qui allient des exigences de protection du milieu naturel et de sécurité.

Comme je l’ai fait au cours de ces dernières années, je suis volontaire pour participer, en tant que représentant du Club Alpin Clermont Auvergne et de la FFCAM, ou simple pratiquant, aux structures de suivi qui sont prévues, échanger et rencontrer régulièrement la RNNCS et le PNRVA, participer aux instances de pilotage et aux groupes de travail.

J’espère une autorisation rapide de la pratique de l’alpinisme dans les secteurs définis de la RNNCS dans des conditions hivernales. J’ai hâte d’éprouver le plaisir de grimper les couloirs nord du Sancy tout en respectant notre belle montagne.

Veuillez agréer, Monsieur le Commissaire-Enquêteur, l’expression de ma considération la meilleure.

 

Jean-Louis ROBILLON

Vice-Président du Club Alpin Clermont Auvergne,

Responsable de l’Alpinisme



Monsieur le Commissaire Enquêteur,

Je suis favorable à la possibilité de pratiquer l'alpinisme dans la zone indiquée (Val de Courre, Val d'Enfer) en condition hivernale.
En effet, cette pratique hivernale semble, selon les publications à disposition, très peu impacter la flore et la faune de la réserve.
Par ailleurs, sachant que le ski de descente y est autorisée, que la chasse y est autorisée, il n'est pas cohérent que cette pratique, nettement moins impactante, ne soit pas légale.
Il est aisé de comprendre que la pression exercée par la station de ski du Mont-Dore, par les Fédérations (régionale et Nationale) de la chasse ait conduit à une autorisation de ces pratiques, mais que la Fédération Française de la Montagne et de l'Escalade ait eu bien moins de crédit aux yeux des Autorités.

Naturaliste de passion, coordinateur du suivi Grand-duc d'Europe pour la LPOAuvergne, bénévole impliqué dans plusieurs enquêtes scientifiques ornithologiques, je comprends assez bien les enjeux environnementaux sur la réserve naturelle de Chastreix-Sancy... mais la justice à deux vitesse n'est pas cohérente.
Pourquoi le promeneur ne peut-il quitter les sentiers et n'a pas le droit d'avoir un chien (sauf tenu en laisse, et uniquement sur le GR-30), alors que le chasseur peut circuler librement, y compris avec son chien où bon lui semble? Certes, c'est un autre sujet mais qui ne dupe pas grand monde... Certains ont le droit d'impacter (très fortement) la faune et la flore à leur guise, quand d'autres ne peuvent pas marcher sur la neige ou grimper sur une cascade de glace. Je suis donc favorable à la pratique de l'alpinisme hivernal, par souci d'équité (et encore, cette autorisation ne toucherait que 10% de la réserve, ce qui limite l'impact de cette activité)

Je vous souhaite, Monsieur le Commissaire Enquêteur, une belle fin de journée,

Cyrille Jallageas,
Tallende


Monsieur le commissaire-enquêteur,

Je suis favorable à la nouvelle version du décret, à savoir la pratique raisonnée de l’alpinisme dans la zone indiquée.

Membre du CAF Clermont, j’ai pu constaté le haut degré de responsabilité des animateurs du club alpin, tant le plan de l’environnement que celui de la sécurité.

Personnellement j’ai contribué dans le débuts des années 1970, à la création du Parc des Volcans, en étant ingénieur des travaux de l’Association en charge de l’étude du projet de PNR.

Avec mes respects

Bertrand Pimort
Billom


Bonsoir Monsieur le commissaire-enquêteur,

en tant que Président du Club Alpin d'Issoire, encadrant au sein de ce club pour les activités d'alpinisme et de ski de randonnée, je ne vois effectivement aucune raison de maintenir une quelconque interdiction des activités d'alpinisme dans la réserve Chastreix-Sancy.
Nous disposons d'un terrain de pratiques de ces activités très intéressant, alors que l'impact éventuel parait tellement négligeable en progressant sur des matériaux éphémères telles que la glace ou la neige. Il parait impossible d'endommager une faune ou flore qui seraient situées en-dessous.
Nous ne disposons pas des capacités de pression telle que les autres activités autorisées (chasse par exemple.) qui pourtant sont indéniablement plus impactantes que l'activité d'alpinisme, qui reste de surcroit intimiste, sur une zone de pratique également très limitée.

Vous souhaitant une bonne réception, en vous souhaitant, Monsieur le Commissaire Enquêteur, une belle soirée.

Benoit ASSELIN
Président du Club Alpin d'Issoire
Adresse Postale : U.S.ISSOIRE CLUB ALPIN Maison de l'USI 9, rue des Couteliers 63500 ISSOIRE
Adresse du Mur d'Escalade : Salle L. FLESSEL Bd Pasteur 63500 ISSOIRE
http://www.clubalpinissoire.ffcam.fr


Monsieur le commissaire-enquêteur,

Licencié au club alpin Clermont Auvergne depuis 2005, c'est avec une grande
satisfaction que nous, alpinistes et randonneurs alpins, envisageons de retrouver
nos terrains de pratique dont nous étions privés depuis la création de la Réserve.
Etant personnellement cadre et initiateur responsable de l'activité randonnée alpine au
sein du club, pouvoir de nouveau accompagner et encadrer nos pratiquants-débutants

sur des itinéraires, où les exigences tant physiques que techniques seront un plus dans

la qualité et la sécurité de nos formations. En effet, les couloirs du Val d'Enfer et du Val de Courre

offrent des conditions très proches de celles que l'on peut rencontrer en haute montagne.
Nous cadres responsables, respectons évidemment toujours les valeurs mises en
avant par notre fédération concernant la protection du milieu naturel, en adoptant une
pratique raisonnée de nos activités.


Veuillez agréer monsieur le commissaire-enquêteur, l'expression de ma considération distinguée.

Jean-Pierre Oddos
Cadre responsable randonnée alpine au Club Alpin Clermont Auvergne


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‌Monsieur le commissaire enquêteur,


Bonjour,
Je suis favorable à la réécriture du décret permettant la pratique de l'alpinisme hivernal au sein des versants N de la Réserve de Chastreix Sancy tout en respectant ce magnifique terrain de jeu qui a connu mes premiers pas d'alpinisme.
L'immense majorité des pratiquants est convaincue que ce territoire doit être préservé mais également que la pratique de l'alpinisme puisse perdurer dans ce secteur.
Le bon sens doit l'emporter afin de retrouver les plaisirs de gravir ces couloirs, les pratiquants doivent aussi s'adapter aux conditions et respecter des règles de base, en concertation avec une autorité locale admise par tous.
Merci. Bien cordialement.


V/P du Comité Régional Auvergne-RhôneAlpes de la FFCAM.
Michel ADEVAH
YRONDE ET BURON


Monsieur le Commissaire,

 

Etant Guide de haute montagne, je fréquente le massif du Sancy depuis mon plus jeune âge, pour ma pratique amateur, comme pour l’encadrement de clients à ski, en escalade ou en alpinisme. Je constate que l’impact des alpinistes et grimpeurs (activités restés marginales au regard d’autres disciplines tels que le trail, les vélos électriques, ou le ski mécanisé) reste très faible.

 

Je suis évidemment favorable à la ré autorisation de l’alpinisme dans la réserve de Chastreix Sancy, et regrette toutefois que nous ne puissions plus accéder aux sites des verrous du val de courre. Leur proximité presque immédiate avec le parking de la station et le téléski du val de courre en font des rochers très visibles et faciles d’accès.

Cependant je comprends mieux la volonté de préserver le versant fontaine salée.

Dans ma pratique professionnelle de Guide de haute Montagne, je ne manquerai pas de sensibiliser mes clients à la protection de notre environnement. Je fais également parti de la coordination alpinisme Chastreix Sancy, et souhaite participer, en tant que professionnel, aux instances de pilotage et aux groupes de travail avec la RNNCS et le PNRVA qui seront mis en place prochainement.

Salutations respectueuses.

Zsolt OSZTIAN

Guide de Haute Montagne
Pérignat lès Sarliève


Monsieur le commissaire enquêteur,

Je suis membre du Club Alpin Orléans depuis de nombreuses années et j'ai longtemps participé à l'encadrement des activités du club.

Avant 2007, notre club organisait une à deux fois par an des sorties au Mont Dore (Val d'Enfer) afin d'initier ou perfectionner nos adhérents à l'ascension de couloirs de neige.

Suite au décret du 13/07/2007, nous avons bien entendu supprimé ce type de sortie.

Cependant, l'interdiction de l'alpinisme hivernal dans la RNNCS a laissé à nos pratiquants pourtant très attachés à la protection de l'environnement une forte impression d'injustice. Le ski et même la chasse sont autorisés sur des secteurs où l'alpinisme y est interdit: il semble légitime de se demander si les décisions prises le sont en fonction de réels enjeux environnementaux ou en fonction de la puissance des différents lobbys.

Je considère donc que la modification du décret de juillet 2007 portant création de la RNNCS constitue une avancée appréciable et surtout est de nature à rétablir un début d'équité tout en respectant la préservation du milieu naturel.

Quant à la condition exigée dans le projet de modification concernant la pratique de l'alpinisme hivernal, c'est à dire l'existence d'une couche de neige suffisante, elle me parait tomber sous le coup de l'évidence.

Veuillez agréer, Monsieur le commissaire enquêteur, mes salutations respectueuses.

Joël Poincloux (Club Alpin Orléans)


Bonsoir,

Respectueux de l’environnement et de la réglementation nous avons considérablement réduit nos activités aux Mont Dore.

Je confirme que l’activité hivernale avec des crampons aux pieds sur une couche de la neige , des piolets cascade de glace sur de la glace est raisonnable et ne perturbe en rien l’éco système endormi.

Les établissement du Sancy sauront nous accueillir.

Nous sommes heureux de pouvoir à nouveau bénéficier de cet nature proche de notre campagne.

Bruno HEDDE
CAF EB Montagne

Bruno HEDDE
Instructeur escalade
Initiateur cascade de glace
Initiateur Terrain d'aventure
BEAUGENCY


Monsieur le commissaire enquêteur

Le comité Régional Centre Val de Loire FFCAM est favorable à ce que la pratique de l'alpinisme hivernal puisse être parmi les activités sportives et touristiques autorisées dans la réserve naturelle Chastreix Sancy.
Notre comité régional ou ligue regroupe 7 clubs de la Région Centre Val de Loire (CAF Tours (37), CAF Bourges (18), CAF Beaugency (45), CAF Blois(41), CAF Orléans(45), CAF Châteauroux(36), CAF Val Beuvron (41)) avec un total de plus de 1700 licenciés.

La pratique de l'alpinisme au massif du Sancy est historique pour nos clubs depuis plus de 60 ans pour certains, car cette destination est proche de notre Région et nous permet en un week-end de pouvoir pratiquer à tous les niveaux. L'alpinisme au Sancy est aussi bien pour des courses d'initiation que plus difficiles et c'est aussi l'un de ses atouts.

Les programmes d'activités de 6 clubs ont toujours présentés au moins un voire deux week-ends au Sancy en hiver pour de l'alpinisme/cascade de glace pour des groupes pouvant aller jusqu'à 15 personnes. Cela implique des demi-pensions en général au refuge du Sancy FFCAM mais aussi au gîte des Hautes Pierres au Mont-Dore, au gîte de Courbanges et à l'auberge de jeunesse au Sancy. Nous limitons notre impact carbone par le co-voiturage ou la location de minibus.
Avec les groupes de jeunes et lors des formations de nivologie ou d'alpinisme, un guide de haute montagne de la vallée est engagé pour être au côté de nos initiateurs bénévoles.
Il peut en être de même sur la location de matériel (piolet, crampons, sonde, pelle, DVA, chaussures d'alpinisme)
Ces derniers élèments permettent de prendre en compte l'impact économique.


Afin de répondre à des arguments dans les documents de cette enquête publique, voici quelques élèments:
L'interdiction de marcher avec des crampons en l'absence d'une épaisseur de neige suffisante préserve la faune et la flore mais aussi nos crampons ! De même,Une paroi rocheuse sans suffisamment de glace serait trop dangereuse et là, piolet et crampons restent au fond du sac. Les conditions météorologiques sont estimées et en cas de redoux ou dégel, la course n'a pas lieu pour des raisons de sécurité (chutes de pierres ou avalanches). L'itinéraire est adapté en fonction du nombre de cordées engagées afin d'éviter trop d'alpinistes dans un même couloir qui correspond à un surdanger. Un alpiniste est souvent discret et peu bavard, préférant le silence de la montagne et au Sancy, les doux bruits des remontées mécaniques et des skieurs si proches.Notre matériel est systématiquement nettoyé à l'eau et séché entre chaque sortie.


La FFCAM n'est pas qu'une fédération sportive, en 1882 elle a été reconnue d'utilité publique pour "faciliter et propager la connaissance des montagnes en France". Un cafiste a une pratique qui s'adapte à son environnement, soucieux de la protection et la préservation des écosystèmes et en particulier les plus rares et les plus fragiles.

Nous sommes prêts à signer une charte des bonnes pratiques de l'alpinisme si nécessaire.


Clarisse MARTINEZ
Présidente du comité Régional Centre Val de Loire


Monsieur le commissaire enquêteur,

Je me permets de vous écrire concernant l'enquête public sur l'autorisation de la pratique de l'alpinisme hivernal au sein de la resrve naturelle de Chastreix Sancy.

Je souhaite l'autorisation de cette pratique,

en tant qu'alpiniste amateur car notre massif est un "terrain de jeu" exceptionnel.

En tant que défenseur de l'environnement, être au plus près de la nature nous rappelle l'importance de la défendre

En tant qu'auvergnat, ce massif c'est notre fierté et nous avons peu d'endroits similaires pour pratiquer sans parcourir de longues distances en voiture.


Bref permettez-nous de pratiquer l'alpinisme au sein de cette réserve naturelle de Chastreix Sancy: un territoire exceptionnel, riche et préservé que nous préserverons pour les générations futures.

La cohabitation est possible l'hiver entre les Hommes et la nature au sein de cette réserve.

Respectueusement,

Hugo Fidalgo Dias.


Bonjour,
Je suis pour l alpinisme hivernal ,nous sommes de vieux montagnards très respectueux de l environnement et nous transmettons cet enjeu à tous nos futurs pratiquants depuis des decennies.
Jean-Luc DOUROUX


Monsieur le commissaire enqueteur,
Bonjour,
Il paraitrait surprenant voire incongru d'interdire à des marins d'aller sur l'océan pour une pratique sportive n'est ce pas ?
N'est il pas tout aussi surprenant d'interdire l'alpinisme en montagne ?
Les alpinistes aiment la montagne, ils en prennent soin et ce ne sont certainement pas quelques marques de piolet et de crampons sur de la neige et de la glace qui auront disparues au printemps suivant qui causent des dommages irréversibles à cette magnifique réserve de Chastreix Sancy.
Je vous demande par la présente de reconsidérer cette interdiction et d'autoriser la pratique de l'alpinisme hivernal dans la réserve de Chastreix Sancy
J'y suis personnement favorable
Gilles VOLPEI


A Monsieur le Commissaire enquêteur

Enquête publique "Alpinisme hivernal dans le Massif du Sancy"


De l'incongruité de s'interroger sur la pratique de l'Alpinisme en Montagne :

La violence insensée qui a frappé le monde des alpinistes et grimpeurs Auvergnats en 2007 ne saurait être apaisée par une hypothétique concession faite à l'Alpinisme hivernal.

La marabunta estivale, le ski urbain et ses infrastructures, la randonnée pédestre, les trails, etc...ne représentent rien en matière d'érosion et de destruction ou de détérioration des sols, comparés à l'agression majeure induite par une poignée de pratiquants qui évoluent sur un substrat enneigé ou gelé.!!

A-t-on perdu le sens commun..? Oui !

Il y aurait tant à dire sur cette calamiteuse histoire (forfaiture, hybris, militantisme dévoyé, etc...) que la seule question qui ait un sens est : quand reviendra-t-on sur les effets néfastes du décret 2007-1091 en son article 12 ?

Michel MILHABET


Monsieur le Commissaire enquêteur,

Par le passé, j'ai eu plusieurs fois l'occasion d'encadrer des sorties
en alpinisme ou de pratiquer du ski de randonnée dans le massif du
Sancy, massif d'un immense intérêt pour la pratique des activités alpines.

J'ai toujours eu pour habitude de respecter et faire respecter
l'environnement lors de ces sorties (silence, discrétion, ramener ses
déchets, ne pas laisser de traces, etc...)

Le Sancy en hiver constitue une sorte de modèle réduit de la
haute-montagne, qui requiert une attention permanente quant à sa
préservation.

L'impact de la présence en tant que skieurs de randonnée ou alpinistes
me semble extrêmement minime.


Henri Bolzon
Initiateur alpinisme
ancien président du Club Alpin Français Touraine
Titulaire d'un DUT en environnement


Monsieur le commissaire,

Je suis pour l'autorisation de l'alpinisme hivernal dans la réserve de Chastreix Sancy.
Cette activité concerne très peu de personnes, bien loin des flots de touristes qui envahissent les sites de la réserve.
Les espaces naturels sont de plus en plus grignotés par les zones d' habitation. Je comprends que l'on veuille les protéger ainsi que la faune et la flore qui y vivent. Cependant il est très dommage de créer des zones totalement interdites à la présence humaine.
Réfléchissons plutôt à une façon de gérer les flux et de responsabiliser les personnes.

En vous remerciant,
Bien cordialement,
Martine Lavocat


Monsieur le Commissaire Enquêteur,

Membre du club Groupe Montagne Montluçon et alpiniste amateur, je ne peux que donner un avis favorable à la nouvelle version du décret qui prône une pratique raisonnée de l'alpinisme.
Amoureux de la nature, et des possibilités que nous offre notre région, il me semble que la réouverture d'une partie du Sancy ne peut que dynamiser nos montagnes.
Aux vues du nombres limité de pratiquants et bien sûr du fait de notre sport qui ne peux se faire que sur une bonne couche de neige voire même de glace, l'impact sur l'environnement est négligeable, comme le confirme la dernière étude.

Bien cordialement.
Sébastien Arnould


Monsieur le commissaire enquêteur,

Je connais très bien le site du Mont Dore (val d'enfer, val de courre, aiguilles du diable) pour y avoir pratiqué l’alpinisme hivernal en qualité d'initiateur breveté alpinisme du Club Alpin Français.
Je n'ai pas compris l’interdiction de la pratique, dans la zone concernée par le décret.
Nos activités se pratiquent exclusivement sur terrain gelé, carapaçonné de neige et de glace, et cette couche protectrice a pour effet de protéger la végétation.
Les animaux, pour ceux qui n’hibernent pas à ces périodes sont redescendus d’un étage et se trouvent cachés dans les forêts (qui ne sont pas des lieux de pratique).
Les terrains concernés, sont pentus et escarpés et demandent, à la fois du matériel spécifique (piolets, crampons, cordes d’assurage, vêtements adaptés) et le savoir-faire nécessaire pour leur bonne utilisation, pour y évoluer.
La pratique ne concerne qu’une poignée de passionnés, il nous arrivait fréquemment en semaine de ne croiser personne là haut (avant le décret), et même avec le report des pratiques dans la vallée de Chaudefour voisine, le fond de vallée reste souvent désert, nous ne croisons souvent les weekends que 4 ou 5 personnes, visages connus et familiers qui attestent que le nombre de pratiquants est limité et que la pratique “alpinisme” est assez confidentielle.
Les activités ski de randonnée, raquettes attirent plus de monde, sans que l’on puisse encore parler de surfréquentation, ni de détérioration liée à la fréquentation.
Ce flux se canalise sur les itinéraires de fond de vallon (essentiellement le fond du Val de Courre, du Val d’enfer), entièrement couverts de neige, et lieux d’accumulation de neige.
Ces itinéraires sont partagés avec les skieurs alpins "hors pistes", qui remontent en téléphérique.
Rappelons, qu’avant tout, un alpiniste est un amoureux de la montagne, et qu’il fait tout pour la protéger, la conserver belle et “intacte”. Ramasser nos propres déchets fait bien entendu parti de nos réflexes, comme ramasser “le petit truc" échappé d'une poche.
Une pratique de l’alpinisme “responsable” et "équilibrée" est donc parfaitement possible, elle existait d'ailleurs avant la mise en place du décret, sans porter atteinte ni à la faune, ni à la flore.
3 preuves “historiques” en attestent :
la réserve naturelle de la vallée de Chaudefour voisine, qui autorise la pratique et ne note pas de dégradations sur la faune et flore, ni de problème de surfréquentation lié à l’alpinisme hivernal.
l’état des “supports de pratique” (le terrain) de l’alpinisme hivernal dans les couloirs du Sancy, qui ne montre pas d’atteinte écologique majeure, ni de dérive de surfréquentation depuis 150 ans de pratique.
et de manière plus éloignée, le Mont-Blanc, les Ecrins, la Vanoise, le Mercantour, sont des sites majeurs, connus et fréquentés, protégés, qui autorisent la pratique de l’escalade et de l’alpinisme hivernal depuis plus de 150 ans sans que cela ne pose de problème écologique.

Je suis donc pleinement en accord avec la modification du décret,et en accord avec l’autorisation de la pratique “alpinisme” dans la réserve Chastreix-Sancy.

Bernard Finas
Initiateur alpinisme et escalade
Club Alpin Clermont Auvergne


Monsieur le Commissaire Enquêteur,

Je désirerais vous faire part, en tant que responsable formations du Club Alpin Clermont-Auvergne et cafiste depuis 1980, du fait que notre appui à la modification du décret n'est pas motivé par l'envie d'avoir simplement un terrain supplémentaire d'activités mais est bien fondé par une prise en considération profonde du respect de la nature et de toutes ses formes de vie associées.

Depuis sa création en 1874, notre section auvergnate du Club Alpin Français, la première en France après Paris, a toujours adopté une démarche scientifique en concordance avec le respect de la nature.
Avec la démocratisation de notre fédération FFCAM, nous formons aujourd'hui, générations après générations, des personnes de 8 ans à plus de 80 ans dans toutes sorties d'activités physiques de montagne. Tous nos programmes de formations destinés aux adhérents, comme aux cadres, abordent sérieusement la question du respect de la faune et de la flore, comme celle des différentes formes de réglementation des réserves au plan local et national.

Nous inculquons à chacun le fait d'être capable de renoncer à une sortie ponctuelle si elle est susceptible de mettre temporairement en cause ce respect.

Pour que ces formations aient un sens, il convient que le contenu des règlements des réserves se comprennent aisément par leur rationalité, ce qui n'est malheureusement plus le cas du décret en question dans sa forme actuelle.

Aussi, afin de nous permettre de guider des milliers de pratiquants de la montagne du Sancy dans la voie du respect de la vie naturelle, je vous invite à entériner la modification du décret et, notamment, à autoriser la pratique "alpinisme" dans la réserve Chastreix-Sancy.

Thierry Chanier
Vice-président CAF Clermont-Auvergne
Responsable Formations}