Exercice de sécurité dans la Cathédrale de Clermont-Ferrand : un test grandeur nature après des travaux qui ont permis de lever l’avis défavorable de la commission de sécurité

Mis à jour le 01/10/2019

Un exercice incendie s’est déroulé dans la Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption de Clermont-Ferrand dans la soirée du lundi 30 septembre 2019.

Le scénario de l’exercice était articulé autour d’un feu de toiture lié à des travaux en cours ; scénario qui cadre avec la réalité des risques inhérents à ces édifices, comme l’a montré l’incendie de Notre-Dame-de-Paris au printemps dernier.

Une centaine de personnels mobilisés

La préparation et l’entraînement sont des phases essentielles pour évaluer l’efficacité et la pertinence des dispositifs opérationnels en cas de crise pour protéger les personnes et les biens. Il permet de tester les équipes et les moyens déployés et d’ajuster les plans d’actions en fonction des résultats constatés sur le terrain.

Dans le cadre de cet exercice, plus d’une centaine de sapeurs-pompiers, de policiers, de personnels de la Préfecture, de la mairie de Clermont-Ferrand et de la Métropole étaient impliqués autour de trois priorités :

  • traiter l’incendie et éviter toute propagation dans un environnement urbain dense et très fréquenté ;
  • préserver les œuvres patrimoniales majeures en les protégeant et en les évacuant ;
  • valider le travail de planification relatif à la rédaction d’un plan d’établissement répertorié (ÉTARÉ) qui coordonne les actions de sécurisation et de secours en cas d’incident.

Levée de l’avis défavorable de la commission de sécurité

Cet exercice s’intègre dans une action globale de sécurisation de la Cathédrale menée depuis 2017 à la suite de l’avis défavorable émis par la commission de sécurité des bâtiments concernant l’ouverture de l’édifice au public.

Depuis lors, des actions correctives ont été mises en œuvre et ont permis la levée de l’avis défavorable décidée par la commission de sécurité vendredi 27 septembre. Ces actions portent notamment sur :

  • la remise en état du système de sécurité incendie (SSI), et de l'éclairage de sécurité ;
  • l'identification des différents réseaux d'alimentation électrique ;
  • la mise en place des organes de coupure générale d'électricité ;
  • le renforcement de la formation des personnels de l’établissement ;

Au total, ce sont 1 359 290 € qui ont été investis par la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) de 2017 à 2019 pour répondre aux besoins identifiés tant en travaux d'entretien et de contrôle des installations que de travaux d'urgence ou pour mener à bien les études permettant d'apporter une vision à long terme sur les investissements à conduire.

Par ailleurs en 2021/2023, sera engagée une très importante opération de restauration générale dont le coût estimatif est a minima de 6,5 M€.

Dans l'attente, l'Architecte en chef des monuments historiques réalise une opération de gros entretien sur la couverture de la nef, qui a débuté en septembre 2019, pour une durée de quatre mois. Si un système de détection automatique de fumée et une colonne sèche provisoire ont été installés dans le cadre de ces travaux, l'exercice incendie réalisé ce lundi 30 septembre restait essentiel pour garantir au mieux la sécurité de l'édifice en cas de nécessité.


La réouverture de la tour de la Bayette attendue au printemps

Concernant la réouverture de la tour de la Bayette, fermée par arrêté municipal depuis 2017 une nouvelle convention d’exploitation a été proposée au clergé. La réouverture pourra être effective après la signature de la convention et après la réalisation de quelques aménagements spécifiques au niveau de l’éclairage (dépose des équipements). Elle est attendue pour le printemps.

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