Installation de l’observatoire départemental de l’agribashing

Mis à jour le 30/01/2020

Anne-Gaëlle BAUDOUIN-CLERC, Préfète du Puy-de-Dôme a réuni mercredi 22 janvier, les représentants du monde agricole et les forces de sécurité du département pour mettre en place l’observatoire départemental de l’agribashing.

L’agribashing consiste à stigmatiser des activités agricoles, d’élevage et de vente de produits issus de ce secteur et conduit à une multiplication des actes d’incivilité, d’intimidation voire de violence envers les professionnels en lien avec l’agriculture. Ces actions peuvent prendre plusieurs formes :

  • les vols (d’engins, de matériels, de production, etc.) visant les exploitations agricoles ;
  • les dégradations (incendies, sabotage de matériel, etc.) ;
  • les cambriolages commis aux seins des exploitations agricoles (hangars, etc.) ;
  • les violations de domiciles ou intrusions visant des exploitations agricoles ou des professionnels de l’agro-alimentaire aux fins d’y mener des actions symboliques (libération d’animaux, tournage de vidéos clandestines,etc.) ;
  • les occupations illégales de terrains agricoles ;
  • les dégradations commises à l’encontre de certains professionnels liés au milieu agricole ou agroalimentaire

L’objectif de cet observatoire départemental de l’agribashing est de disposer d’un état des lieux des problématiques de sécurité rencontrées par les agriculteurs du département et d’élaborer des solutions communes, efficaces et concertées. Elles s’appuieront notamment sur trois volets que la préfète souhaite décliner dans le Puy-de-Dôme :

  • la prévention : avec des patrouilles renforcées sur les zones à risques et un suivi des groupuscules radicaux. La gendarmerie nationale a également proposé, que grâce à ses référents sécurité répartis sur tout le territoire départemental, des audits soient réalisés pour que les agriculteurs bénéficient de conseils pratiques afin de sécuriser leurs exploitations,
  • l’information : des messages pourront être diffusés de manière ponctuelle par la gendarmerie nationale aux agriculteurs situés dans une zone à risque. Parallèlement, un groupe de travail sera mis en place pour diffuser des messages de sensibilisation aux réalités de l’agriculture en direction des jeunes,
  • l’aide juridique en lien avec le Procureur de la République. Les agriculteurs sont encouragés à déposer plainte à chaque agression subie ou suite à un vol ou une dégradation de matériel.